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Camilo Charme

Entretien en cours de validation

Il est le directeur légal du projet hidroaysen, refusé en juin 2014 par le gouvernement chilien après plus de sept ans de gestation ; ce projet consistait en la construction de cinq méga centrales hydroélectriques implantées à l’extrême sud du pays. Il était prévu d'installer ces barrages sur les fleuves Baker et Pascua dans la région isolée d’Aysen, en pleine Patagonie, terre encore vierge et épargnée par l’industrialisation. Pour une production de 2 750 MW qui aurait en partie servi à alimenter en énergie les industries minières du nord du Chili, la construction d'une des plus longues lignes à haute tension du monde était prévue pour relier la région d'aysen à santiago (2 400 km). C’était le projet de deux entreprises, l’italo-espagnole Endesa et la chilienne Colbun, qui ont littéralement acheté la plupart des réserves d’eau de patagonie.  

Ce projet a connu une levée de bouclier sans précédent au Chili. Près de 70% des Chiliens se sont opposés à sa mise en place et le débat fait encore rage au sein de la société civile. « Patagonie sans barrages » (Patagonia sin represesas), c’est le mot d’ordre de l’opposition, qui avait notamment réussi à mobiliser plusieurs dizaines de milliers de gens dans les rues du pays en avril 2011.

Pourquoi l'interviewer ?

Renconrer M. Charme est indispensable selon nous, pour comprendre au mieux les enjeux de l'épisode chilien d'Hidroaysen. Nous trouvons dans ces événements une résonance certaine avec notre thématique sur la notion de besoin.

Nous parlons d'un pays dont la consommation énergétique est en constante hausse, alors que ses ressources naturelles sont très limitées. Le projet HidroAysen aurait fait croître la production énergétique du pays de 20%. Sous cet angle nous pourrions donc penser à la nécessité bien réelle d'une telle entreprise. Mais c'est l'utilisation de cette énergie qui fait débat : le fait de devoir alimenter le complexe minier du pays justifie t'il une action qui aurait pu mettre à mal la biodiversité patagonienne ?

Telle est la question que nous aimerions poser à m.charme comme à ses opposants.

 

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